Circul’R met en œuvre, depuis le début de l’année 2023, un programme de formation à l’économie circulaire destiné aux communes tunisiennes, pour le compte de la GIZ, l’agence de coopération du gouvernement allemand, et de ses partenaires tunisiens, dont le Centre de formation et d’appui à la décentralisation et l’Agence nationale de gestion des déchets.
Pourquoi travailler avec des partenaires de l’autre rive de la Méditerranée ?
La mission de Circul’R consiste à mettre notre expertise au service de la transition vers une économie circulaire. Cette transition se joue à plusieurs échelles : des PME aux grands groupes pour jouer sur tous les maillons des chaînes de production et, s’agissant des politiques publiques, de leur application concrète par l’échelon intercommunal à leur conception et planification aux niveaux régional et national. Guidés par la notion d’impact, nous souhaitons aussi nous mettre au service de la transition vers une économie circulaire à l’international lorsque nous estimons que cela a du sens et que notre intervention répond à un critère d’additionnalité.
Ces conditions suivantes sont réunies dans les cas suivants :
- Notre partenaire de mise en œuvre est une organisation qui peut servir de catalyseur de l’économie circulaire dans la géographie où nous travaillons. C’est à l’évidence le positionnement d’une agence de coopération comme la GIZ, qui vient mobiliser une expertise en pleine émergence en Europe au service des politiques publiques d’un pays tiers, et est dotée de la force de frappe financière et technique pour agir de manière significative, à une large échelle (appui à une stratégie nationale de développement de l’économie circulaire par exemple).
- Les outils mobilisés, dans un contexte géographique où les compétences en matière d’économie circulaire sont rares et peu structurées, visent avant tout l’effet de levier et le transfert de connaissance, de manière à assurer que nos partenaires locaux ont les capacités de porter de manière autonome, une fois notre intervention terminée, la stratégie correspondante de développement de l’économie circulaire. C’est le cas dans l’exemple de ce projet en Tunisie, qui vise au renforcement du capital humain en matière d’économie circulaire pour les communes tunisiennes.
- Nous avons intérêt, en tant que pionniers français et européens de l’économie circulaire, d’engager un travail commun avec notre partenaire : cet intérêt partagé, dans le cas du projet avec la GIZ en Tunisie, est la mer Méditerranée, un bien commun dont nous devons prendre soin et que nous pouvons protéger grâce aux bénéfices multiples de l’économie circulaire.
L’accompagnement que nous avons déployé auprès des communes tunisiennes s’est alors concrétisé en 3 étapes :
- Dans un premier temps, nous avons formé un groupe de 16 formateurs tunisiens à l’économie circulaire, avec une double-finalité : pouvoir compter sur leur appui - technique, linguistique, culturel, etc. - lors des sessions de formation organisées avec le personnel des communes, et pouvoir miser sur les connaissances de ce groupe pour continuer à développer à moyen-long terme les connaissances sur l’économie circulaire en Tunisie ;
- Ensuite, le module de formation co-construit avec le groupe de formateurs tunisiens et adapté au contexte local a été déployé, en présentiel dans 4 régions de la Tunisie, auprès de près de 80 cadres communaux ;
- Un module de e-learning est enfin en cours de développement afin de compléter l’approche pédagogique avec un support synthétique et agile pouvant être déployé auprès d’un plus grand nombre d’apprenants.
Quelles sont les premières leçons sur la situation tunisienne que nous tirons de ce programme ?